Jacques Lagarde

La société savante dite Académie des Arts, Lettres et Sciences de Languedoc a été fondée pour établir un lien permanent entre la capitale et les principales métropoles de pays d’oc. Elle a pour objectifs de sauvegarder les traditions des territoires des anciens parlers occitans et de favoriser l'essor de ces pays dans tous les domaines : scientifique, littéraire, artistique, économique, social, culturel, etc. Parmi les moyens d'action de l’Académie figure l'attribution de prix et récompenses aux organismes et aux personnalités qui perpétuent les traditions languedociennes et se révèlent les meilleurs dans leurs activités

Présidente d'honneur :
Président :

Madame Simone Tauziède
M. Paul  de Saint-Palais
Secrétaire perpétuel : Le Professeur Edmond Jouve
Siège social : nouvelle adresse: 49, rue du Père Corentin, 75014 Paris
Courrier électronique : acad.languedoc@gmail.com
Comité directeur : Mme Suzanne Odin (trésorière-dispensatrice), MM. Jean Chavaudra, Max Garnier, Georges Guiraud, Raymond Guitard, Georges Hacquard, Gui Portal (vice-président), Jean Saurel
 

Cahiers de l'Académie des arts, lettres et sciences de Languedoc

Bulletin 15 (Nouvelle série) 2008

Bulletin 14 (Nouvelle série), 2007


Notre ami Charles Mouly nous a quittés.

Article de La Dépêche du 2 mars 2009: Charles Mouly le créateur de Catinou et Jacouti est mort

Wikipedia. Charles Mouly.


Notre ami le Dr Jean-François Bon nous a quittés le 10 décembre 2007.

Après des études menées au gré des affectations de son père, officier de gendarmerie, à  Angoulême, à Pau, puis à Toulouse, Jean-François Bon s’était inscrit à la faculté de médecine. Reçu dès la première année au concours de l’École du service de Santé des Armées, il allait poursuivre sa formation à Lyon, puis à Bordeaux et enfin à Marseille, où, ayant choisi de servir outre-mer, il devait acquérir une spécialisation en médecine tropicale. Ce fut un premier poste à Madagascar, où il demeura deux ans et demi. Revenu en France, il passe les concours hospitaliers pour devenir d’abord assistant à l’hôpital de Brazzaville, puis médecin des hôpitaux à Alger et enfin à Saigon. Profitant de ses séjours en métropole, à Marseille et à Paris, il se forme en cardiologie. En 1973, à quarante-trois ans, il quitte l’armée et entame une carrière de cardiologue à l’hôpital de Bligny en Essonne, où il va exercer jusqu’en 1995. Il se consacrera alors, grâce à des études à l’université de Paris, à exercer en libéral une activité dans le domaine de la psychologie, ou, plus précisément, de la « médecine comportementale ».

Dès sa plus tendre enfance, Jean-François Bon s’était senti harcelé par un appétit, une exigence de beauté. Il avait eu la chance de naître au pays du soleil, à Roquebrune-Cap Martin où sa mère était institutrice. Or père et mère sont tous deux pyrénéens et ses jeunes années vont courir dans la montagne. La chance de goûter la liberté des grands espaces semble lui conférer comme un sentiment de responsabilité, celui d’être porteur, autour de lui, d’un message de paix et d’harmonie. A Pau, il va découvrir le théâtre, en spectateur mais aussi parfois en acteur. Il éprouvera un vrai bonheur, celui de partager ses émotions et ses enthousiasmes.
          Nous le voyons, à travers ses écrits, « à l’affût, cherchant à tout voir, tout capter, tout absorber comme un affamé. Il avait, nous dit-il, l’impression d’ouvrir un dialogue avec chaque être rencontré, d’échanger avec lui un langage secret qui, au-delà des banalités, parlait des choses essentielles.

Son affectation à Saigon, qui l’entraîne au cœur des atrocités de la guerre, est vécue comme une aventure formidable, où il va pouvoir se donner avec passion, sans mesure. Si on lui avait demandé la raison de ses efforts, il aurait répondu qu’étant heureux dans ce pays, au milieu de ce peuple, il éprouvait de la joie à se rendre utile et à soulager des peines. Il lui arrivait, la nuit venue, de retourner dans son service. Il se glissait entre les corps allongés, immobiles ; il apercevait ici et là la quête d’un regard qui le suivait dans un demi sommeil bercé par le frôlement des éventails. Il lui semblait, marchant ainsi entre ces êtres qui veillaient en rêvant, entrer dans leur rêve comme un génie bienfaisant venu les secourir. »   
        Anesthésiste, Mme Madeleine Bon a été l’associée de son mari dans toutes les épreuves, dans toutes les douleurs à soigner et à guérir. Éprise comme lui de théâtre, de concerts, d’expositions, sa fringale d’art et de beauté n’a d’égale que celle de son époux. La retraite « officielle » semblait devoir leur permettre, à Toulouse, où leur fils, préhistorien, est maître de conférence à l’université, d’être totalement disponibles, aux autres, et à leurs chères passions. L’Académie, où il avait été installé au fauteuil 32, et les rencontres qu’elle facilite étaient considérées par eux comme une des chances de cette retraite. Sa dernière présence chez nous avait été consacrée, lors de la séance de printemps, à la lecture du discours de Charles Mouly à Mme Marie Rouanet (photo).

Jean-François Bon, disparu le 10 décembre, a  honoré l’Académie ; pour elle comme pour ses nombreux amis, son souvenir reste inoubliable. Nous sommes heureux de conserver avec Mme Bon et sa famille des liens de profonde affection.

G. Hacquard.

 

Notre ami Jean Deschamps nous a quittés le 17 septembre 2007.

Les derniers Cahiers de l’Académie ont rapporté en détail les hommages rendus à plusieurs reprises à notre confrère Jean Deschamps. Fallait-il s’attendre à ce que tous ces éloges se transforment si vite en oraisons funèbres ?
Originaire de Strenquels dans le Lot, il avait, comme Robert Pagès, fait ses études secondaires au lycée de Cahors. Il avait ensuite entrepris à Toulouse une licence de philosophie, tout en suivant simultanément les cours de l’École des Beaux-Arts et les classes du conservatoire d’art dramatique (médaille d’or des Beaux-Arts, premiers prix de tragédie et de comédie).. 
Engagé par Alexandre Arquillière au Théâtre du Forez basé à Saint-Étienne, il se voit confier tous les premiers rôles tragiques (Le Cid, Ruy Blas, Cinna, Nicomède, Oreste d’Andromaque, Œdipe roi, etc…). Il rejoindra la troupe du Théâtre du Palais de Chaillot dirigée par Aldebert, toujours chargé des premiers rôles (Le Cid, Hernani, Prométhée olympien…). Raymond Hermantier fait appel à lui pour le Jules César de Shakespeare (rôle : Brutus) qu’il monte aux Arènes de Nîmes. Plus tard, toujours aux Arènes, il incarnera le comte Raymond VI de Toulouse dans la monumentale Tragédie des Albigeois de Maurice Clavel.
En collaboration avec d’éminents universitaires, il fonde l’Université internationale du Théâtre et participe, en 1952, à la création, par Georges Hacquard, de la collection de disques L’Encyclopédie sonore (Ducretet-Thomson-Hachette), enregistrant lui-même les grands rôles de son répertoire (Grand Prix du disque de l’Académie du disque français). Il est alors, associé à Gérard Philipe, Maria Casarès, Jeanne Moreau, Maria Mauban, Silvia Monfort, Philippe Noiret, Daniel Sorano, Georges Wilson, l’un des principaux partenaires de l’équipe du Théâtre national populaire de Jean Vilar.
Quittant le TNP, il entre à la Comédie-Française, où il fait ses débuts (en 1956) dans le rôle de Titus de Bérénice au côté d’Annie Ducaux. Reprenant sa liberté, il fonde le Théâtre du Midi, mettant en scène, notamment, de grands textes comme La Chanson de Roland ou Miréio en provençal, tout en programmant la restauration (à Carcassonne),voire la construction (à Sète le Théâtre de la mer Jean-Vilar, aux Baux-de-Provence…) de théâtres de plein air. Il conduit les plus grands comédiens, les « athlètes de la voix », comme il les définissait, sur les planches du Château royal de Collioure ou de la Citadelle de Sisteron. Sa DS file d’un site à l’autre sans relâche. Il dirigera pendant près de vingt ans le Théâtre de la Cité de Carcassonne, baptisé depuis Théâtre Jean-Deschamps, et s’installe au Château de Serres, une maison forte située près de Limoux, qu’il relèvera de ses ruines et restaurera.
La réception, organisée à Serres par Jean et Michèle Deschamps à l’occasion de l’adoubement de Jean à l’Académie, restera inoubliable : dîner, récital de poésie et musique se tinrent dans le théâtre de verdure qu’avait construit de ses mains cet infatigable créateur. Cet édifice sera distingué par le Prix Architecture et Musique de La Demeure historique. Il accueille chaque été des spectacles littéraires et musicaux. 
Les Rois maudits de Maurice Druon rendront Jean Deschamps populaire à la télévision dans le rôle de Charles de Valois. Ses dernières prestations en scène datent d’une tournée européenne en 1996, avec Le Cid, dont il interprétera le rôle de Don Diègue au côté de Francis Huster. Il achèvera sa carrière comme directeur de l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre, l’École de la rue Blanche à Paris.
Jean Deschamps s’est éteint dans son domaine de Serres, le 18 septembre 2007, soutenu par Michèle, son épouse, qui fut aussi sa plus dévouée collaboratrice. Il était chevalier de la Légion d’honneur et officier des Arts et des Lettres. La ville de Carcassonne lui a rendu un hommage officiel fort émouvant en la cathédrale.

G. H.

Jean Deschamps, Wikipédia

 

Notre ami Robert Pagès nous a quittés le 25 juillet 2007.

Robert Pagès était notre confrère depuis 1999. Chercheur en psychologie d’envergure internationale, il n’avait rien oublié de son terroir occitan ni de son adolescence paysanne, ni l’accent, ni la langue, ni les souvenirs du lycée de Cahors et de la khâgne du lycée de Toulouse, pas plus que sa passion viscérale pour la poésie, sa nécessaire hygiène mentale.
Après un engagement héroïque durant l’occupation, il avait été accueilli à trente ans au CNRS comme maître de recherches ; il y sera élu et réélu membre du comité national et plus tard promu directeur de première classe.
Ayant enseigné à l’Institut de Psychologie  de Paris, il créera  avec le professeur Lagache le laboratoire de psychologie sociale de la Sorbonne, dont il deviendra directeur. Il en fait le plus important centre de recherche d’Europe. Appelé au bureau exécutif de la Société  française de Psychologie, qui l’élira à sa présidence, il fonde la Revue française  de Psychologie et la Revue  internationale de Psychologie sociale. En 1962 il est lauréat de l’Institut, l’Académie des sciences morales et politiques lui décernant son Prix de Psychologie. En 1963, à la suite d’un congrès qu’il organise, il sera l’initiateur de l’Association européenne de Psychologie sociale expérimentale.
Robert Pagès était président d’honneur et conseiller scientifique spécial d’Eurotalent, ONG à statut consultatif  auprès du Conseil de l’Europe.
Sa dernière création professionnelle était le Groupe Emprise de Socio-Psychologie, Acion, Recherche, Éducation (GESPARE), où se sont élaborées des expérimentations, des théories et des thèses, ainsi que des interventions pratiques  dans des domaines aussi divers que la formation des surdoués ou les problèmes d’urbanisation ou d’entreprises.
Robert Pagès s’est exprimé par plusieurs ouvrages, par plus de 300 articles rendant compte de conférences et de congrès internationaux. Il avait accumulé quelques centaines de milliers de fiches, qui constituent à ce jour le plus précieux des journaux-répertoires de recherche.
Voilà rapidement brossé le cursus de Robert Pagès. Mais on n’aura dit sur lui l’essentiel que lorsqu’on aura évoqué sa permanente disponibilité, sa générosité incroyable, qui réussissait à transformer tout groupe de travail dont il s’occupait en une équipe fraternelle et, enfin, sa merveilleuse fidélité à ses amis, très malheureux de son départ.G.H.

Hommage à Robert Pagès par J-P Deconchy, Université de Paris X.
Vers des précurseurs : Robert PAGES, Éric De GROLIER, Jean-Claude GARDIN par Rosalba PALERMITI
Groupe RI3 (Recherche Intelligente et Interactive de l'Information) Université Pierre Mendès France, UT2 de Grenoble, Département Information-Communication


Mort d'un poète

par Maurice Vaqué,  fauteuil n° 12.

Notre cher confrère Marcel Mollé nous a quittés. Discrètement, à l’image de sa vie. Durant la période estivale des vacances, temps de plaisir, lui a pris les siennes, définitives. 
Ce poète dans l’âme, membre titulaire de l’Académie depuis de nombreuses années, dont il était devenu vice-président, se révéla un élément actif incomparable. Chargé durant plusieurs années de l’animation du Grand Prix de Poésie Encre, Sang et Or, sa maîtrise des règles poétiques classiques faisait merveille. Lors de chaque concours, il faisait découvrir, parfois parmi trois cents participants, un futur poète de valeur.
Ses œuvres poétiques, appréciées internationalement, se virent couronnées de prix innombrables, lui-même recevant distinctions et décorations dans plusieurs pays.
Pénétré d’un authentique amour œcuménique, les dernières années malheureusement assombries par les événements et la maladie, ses poèmes s’en ressentirent, ils devenaient amers, désenchantés. Ses mots incitaient à une prière à la Bonté universelle.
Notre académie perd un ami irremplaçable. « Quant il est mort, le Poète… » et « Longtemps, longtemps après que les Poètes ont disparu… », ces paroles s’adaptent parfaitement au souvenir que nous garderons de Marcel Mollé.

Deux Poèmes de Marcel Mollé


Hommage de Paris au Président Carlo Sarrabezolles

par Maurice Vaqué,  fauteuil n° 12.

Installations

 

M. Jean-François Bon fauteuil n° 32
Présentation par M. Georges Hacquard et réponse du Dr. Jean-François Bon

M. Jean Chavaudra fauteuil n° 48
Présentation par le Pr. Gui Portal et réponse du Pr. Jean Chavaudra

M. Robert Viala fauteuil n° 3
Présentation par M. Charles Mouly et réponse du Pr Robert Viala

Mme Isabelle Berry fauteuil n° 22
Présentation par le Pr. Gui Portal

M. André Allisy fauteuil n° 30
Présentation par le Pr. Gui Portal et réponse du Pr. André Allisy

Mme Jeanne-Luce Marcouly fauteuil n° 16
Présentation par le Pr Edmond Jouve, secrétaire perpétuel de l’Académie et réponse de Mme Marcouly

M. Denis Fadda fauteuil n° 18
Présentation par le Pr Edmond Jouve et réponse de M. le Pr Denis Fadda

Mme Marie Rouanet fauteuil n° 1
Présentation par M. Charles Mouly et réponse de Mme Marie Rouanet


La séance académique d'Automne (14 décembre 2007)


La séance académique de printemps (8 juin 2007)

La traditionnelle séance académique de printemps s’est tenue au palais du Luxembourg (salle Vaugirard) le vendredi 8 juin 2007. Elle était présidée par Mme Henriette Dorion-Sébéloué, présidente de l’Union des Guyanais et Amis de la Guyane, qui a été accueillie par le Pr Edmond Jouve, secrétaire perpétuel de l’Académie.

Discours d’accueil du Pr Edmond Jouve.
C’est au secrétaire perpétuel de l’Académie des Arts, Lettres et Sciences de Languedoc que revient l’honneur de présenter notre présidente d’un soir, Henriette Dorion-Sébéloué, qui, actuellement, veille aux destinées de l’Union des Guyanais et Amis de la Guyane (UGAG).
Il faudra, un jour ou l’autre, se pencher tout de bon sur le destin de cette Guyanaise d’exception, animée par une double passion : celle de son pays et celle de la République. Ce soir, je me bornerai à faire apparaître trois aspects de sa personnalité, faisant d’elle une femme d’action, une femme de conviction, une femme de cœur.
Une femme d’action d’abord. Toute sa vie témoigne en ce sens : elle fut avocat, juriste d’entreprise, mais surtout elle se mit au service d’un haut personnage de notre République, le président Gaston Monnerville, qui, de 1947 à 1968, présida le Conseil de la République, puis le Sénat - qui nous accueille aujourd’hui.
Avec humilité, avec constance, avec efficacité, Henriette servit son compatriote, le conseilla et, jusqu’à aujourd’hui, servit sa mémoire. Elle fut de toutes les batailles et se refusa tout repos aussi longtemps qu’elles ne furent pas gagnées. La dernière en date fut celle qui aboutit à la récente inauguration de l’esplanade Gaston-Monnerville. Je pourrais m’arrêter là, car vous avez bien compris que ses états de service justifient amplement l’appropriation, par notre Académie, de Mme Dorion-Sébéloué.
Dois-je le rappeler en ce lieu, Gaston Monnerville fut, avant tout peut-être, un Languedocien d’adoption. Après avoir été élève du lycée de Toulouse et étudiant des facultés de lettres et de droit de Toulouse, inscrit dès 1918 au barreau de Toulouse, il sera, en 1943, élu conseiller de la République pour le département du Lot, conseiller général du canton de Souceyrac en 1949, président du conseil général de ce département de 1991 à 1970, enfin maire de Saint-Céré de 1964 à 1971. Henriette, vous êtes donc l’une des nôtres !
Nous en sommes ravis, car vous êtes aussi une femme de conviction. Cela découle bien sûr de ce qui précède, mais aussi des multiples activités que vous avez accepté d’accomplir pour défendre les plus démunis ou ceux dont la mémoire mérite d’être préservée et même magnifiée.
Ainsi, vous êtes membre du Comité pour la mémoire l’esclavage, vice-présidente du Comité d’aide aux sinistrés d’outre-mer, présidente du Comité national du Souvenir Félix-Eboué, vice-présidente de la Société des Amis du président Gaston Monnerville ; vous ne cessez d’honorer la mémoire de l’abbé Grégoire, de Victor Schoelcher, de Camille Mortenol, de Louis Delgrès…
On pourrait prolonger la liste, mais je voudrais dire quelques mots, chère Henriette, d’un autre aspect de votre personnalité : vous êtes une femme de cœur. Je voudrais évoquer ici un souvenir personnel.
En 1995, vous m’avez aidé à organiser les Ve Rencontres internationales du canton de Payrac consacrées au président Gaston Monnerville. Comme chacun des participants, vous avez été impressionnée par le travail effectué par les enfants de l’école publique, sous la direction de leur instituteur, M. Jean-Yves Brunerie. En partant, vous nous avez fait la promesse d’amener ces enfants en Guyane. Ce défit était quelque peu insensé, car il fallait trouver le financement non seulement du séjour mais aussi celui des billets. Eh bien, le 13 avril 1997, nous prenions l’avion avec seize garçons et filles de chez nous, qui, pour la plupart, effectuaient leur baptême de l’air. Ce fut ensuite la découverte de Cayenne, de Remire Monjoly, de Matoury, de Saint-Laurent-du-Maroni, des îles du Salut (avec le bagne) et surtout peut-être la visite du centre spatial de Kourou, où nous avons assisté à un lancement réussi de satellites par la fusée Ariane IV.
Voilà, chers amis, ce qu’Henriette est capable de faire : des miracles ! C’est pourquoi, ce soir, nous l’avons faite reine !

En quelques mots très amicaux, Mme Dorion-Sébéloué remercie le secrétaire perpétuel, dit son plaisir d’être accueillie parmi les membres de l’Académie et souhaite, sans en douter, complète réussite à la séance. Elle donne ensuite la parole à M. Georges Hacquard, secrétaire général, pour la proclamation du palmarès des Prix littéraires 2007.


palmarès des prix littéraires attribués par l'Académie des Arts, Lettres et Sciences de Languedoc
pour l'année 2006.

Prix Prosper-Estieu : Ce Prix, un des plus anciens créés par l’Académie, rendant hommage au fondateur de l’Escola occitana, est décerné à M. l’abbé Pierre Sirgant pour le dernier de ses livres consacrés à Moissac, et intitulé Moissac : Bible ouverte.

Prix Jean-Calvet : Ce Prix, qui évoque la mémoire de Mgr Calvet, ancien recteur de l’Institut catholique de Paris, originaire de Tarn-et-Garonne, est décerné à son compatriote, M. l’abbé Georges Passerat, majoral du Félibrige. L’ouvrage couronné, La Croisade des Pastoureaux, est la thèse de doctorat en théologie de l’auteur, publiée par les éditions La Louve et relatant la tragédie sanglante vécue par les juifs au début du XIVe siècle.

Prix Enric-Mouly, décerné à Mme Marie Rouanet pour son livre Luxueuse austérité, édité chez Albin-Michel, et intimement apparenté par l’esprit à l’œuvre du félibre Henri Mouly, chantre des inoubliables vertus du monde rural d’autrefois.

Prix Pierre-Benoit,  créé en l’honneur du célèbre écrivain lotois, dont nous n’avons pas oublié qu’il fut poète avant d’être romancier. Aussi le Prix, cette année, honore-t-il un poète, Mme Olga de Mercouly, pour son recueil Poussières d’écume, publié par les éditions Le Point d’or. Les thèmes favoris de Mme Mercouly, entre autres la mer, le désert, la beauté du monde savent nous faire découvrir que l’écrivain que nous distinguons est aussi artiste-peintre.

La Médaille Goudouli, qui rappelle le nom du grand poète occitan qui fut l’un des plus grands poètes français du XVIIe siècle, est décernée à M. Ferdinand Déléris pour l’ensemble de son œuvre. M. Déléris, ancien administrateur colonial puis administrateur civil, est entré à soixante ans en littérature. Ses premières œuvres sont rédigées en français ; puis il donnera trois ouvrages en occitan, que publiera l’Institut d’Études occitanes ; avant d’écrire, en occitan, ses mémoires, Ma Traversée du siècle ; il en assurera lui-même une traduction en français, qui a été publiée par Les Presses du Languedoc.

Le Grand Prix du Jury a été attribué à Mme Marie-Rose Delavey pour l’ensemble de son œuvre. Authentique poète, déjà lauréate de nombreuses récompenses, membre de l’Académie paloise des Lettres pyrénéennes, Marie-Rose Delavey, dès son plus jeune âge, s’est révélée avec talent passionnée par les exigences de l’écriture. Notre consœur Élise Simorre nous offre un exemple de son art en interprétant de Marie-Rose Delavey un poème intitulé Le Mot final.

Prix d’honneur des Provinces de France. Il est décerné à M. Marcel Amont pour son livre Les plus belles chansons de Gascogne. Marcel Amont, prince du music-hall, acteur, chanteur, parolier et avant tout béguin des Français et de tant d’admirateurs étrangers, séduits par ses tournées internationales, Marcel Amont a voulu répondre à la question qu’il avait posée lui-même : Comment peut-on être Gascon ? Lui est né à Bordeaux, mais la Gascogne est son pays, le pays de son bien-vivre, le fief qui a donné son nom à sa famille. En homme de goût et de culture, il s’est plu à réunir une centaine de chansons du folklore gascon et à les présenter, musique, paroles et traductions, dans un ouvrage d’une rare élégance, superbement illustré de documents d’archives ou de musées, et réalisé à la perfection par les éditions  Sud-Ouest. Un grand, un beau livre. Marcel Amont et son éditeur ont bien mérité de leur petite et chère patrie.

Grand Prix de l’Académie des Arts, Lettres et Sciences de Languedoc. Il est attribué à l’association « Les Amis des Guérin » pour couronner la publication par ses soins, en deux épais volumes, de la Correspondance d’Eugénie de Guérin et de Louise de Bayme. L’Académie s’est fait un honneur de saluer cette remarquable entreprise, à la réussite de laquelle elle est fière d’associer notre confrère Paul de Saint-Palais.


Palmarès des prix scientifiques attribués par
L'Académie des arts, lettres et sciences de languedoc
pour l'année 2006.

Deux prix Marie Curie « Master » remis par le Pr. Isabelle Berry et Gui Portal à Melle Habib Bouchra et Mr Florent Martinetti, majors de la deuxième année du master « Radiophysique et Imagerie Médicales » de l’Université Paul Sabatier à Toulouse.

Le prix Marie Curie (DQPRM)  remis par monsieur le Directeur Laurent Turpin, le Professeur Bernard Aubert et Mme Cécile Etard  à Monsieur Enric Jaegle, major de la dernière promotion du Diplôme de Qualification en Physique Radiologique et Médicale de l’INSTN.

Le prix Pierre et Marie Curie  remis par le Pr. Jean Chavaudra et messieurs Thierry Sarrazin et Pascal François présidents de la Société Française de physique Médicale.à Madame Hélène Bouscayrol, physicienne à l’Hôpital La Source à Orléans. 

Le prix Pasteur remis par Madame la présidente de l’Académie, Simone Tauziede et le Pr. Isabelle Berry, successeur du lauréat, au Professeur Jean Pierre Morucci, ancien responsable du Diplôme d’Etudes Approfondies « Rayonnement et Imagerie en Médecine «  et ancien président de la fédération internationale d’ingénierie médicale et biologique.


Concours littéraire 2004

prix scientifiques 2004


Assemblée générale (exercice 2006)

M. Jouve adresse la bienvenue aux nouveaux académiciens présents à la séance et évoque le souvenir de ceux dont nous avons déploré le décès au cours de l’année : MM. Jacques Augarde, président d’honneur de l’Académie, Henry Brusset, Albert Lozero et Yves-Marie Bruel. Il relate le déroulement à Agen des obsèques du président Augarde, auxquelles il a assisté. Une plaque a été apposée sur le tombeau de famille. Nombreux étaient les membres de l’Académie présents au service religieux célébré à sa mémoire à Paris en la chapelle des Invalides. Nous avons présenté aux familles de nos amis nos condoléances attristées. L’assemblée a été invitée à observer un minute de recueillement.
Passant à la présentation du rapport d’activité, M. Jouve mentionne la sortie du n° 11 des Cahiers, qui publie notamment les hommages aux académiciens disparus.
Il rend compte ensuite de la séance de printemps, tenue comme chaque année au palais du Luxembourg et présidée par Son Excellence M. Camille Aboussouan, ancien ambassadeur du Liban en France. Au cours de cette séance a été installé au fauteuil 48 M. le professeur Jean Chavaudra, présenté par le professeur Gui Portal. Le palmarès des Prix littéraires a été proclamé, le détail figurant dans le n° 11 des Cahiers.
Ce même numéro accorde une large place au compte rendu de la cérémonie organisée à Carcassonne, à l’occasion de la dédicace du Théâtre de la Cité à notre confrère Jean Deschamps. M. Charles Mouly, vice-président de l’Académie, et M. Georges Hacquard, secrétaire général, représentaient l’Académie. Un DVD a été réalisé.  
La séance académique d’automne s’est tenue le vendredi 15 décembre 2006 au palais du Luxembourg sous la présidence de M. le professeur Laurent Turpin, directeur de l’institut national des Sciences et Techniques nucléaires. Organisée comme toujours avec minutie et efficacité par le professeur Gui Portal, elle a été consacrée d’une part à l’installation de M. l’inspecteur d’académie Robert Viala  (fauteuil n° 3) et des professeurs Isabelle Berry (n° 22) et André Allisy (n° 30). D’autre part à la proclamation des Prix scientifiques de l’année, dont le détail figure dans le présent numéro des Cahiers.
Le secrétaire perpétuel évoque ensuite la réception offerte, le mardi 9 janvier 2007 dans les salons du Quai d’Orsay, par M. le Maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc et M. le Ministre Philippe Douste-Blazy. La présidente Simone Tauziède a répondu aux allocutions avec sa simplicité et sa gentillesse coutumières
Le numéro 11 des Cahiers rend compte de cette réception et publie les discours des académiciens installés en 2006.
Le secrétaire perpétuel signale l’ouverture par la Ville de Toulouse, le 16 décembre 2006, dans un hôtel Renaissance rue Malcousinat, une Maison de l’Occitanie (l’Ostal d’Occitania), destinée à devenir un laboratoire de culture occitane. A cette occasion, le vice-président de l’Académie Charles Mouly a reçu la médaille d’or de la Ville de Toulouse, tandis que les personnages de sa saga populaire Catinou et Jacouti faisaient une apparition ovationnée.

 



CHORALE

TOULOUSE A PARIS
L'Ensolelhada
Chorale fondée par René Tauziède
dirigée par Georges Hacquard

Calendrier des répétitions (année 2012 - 2013)

Les répétitions ont lieu le mercredi à 18h30, tous les quinze jours sauf exceptions liées aux vacances scolaires
les 3 et 17 octobre; 14 et 28 novembre; 12 décembre;
9 et 23 janvier 2013; 6 et 20 février; 20 mars; 3 et 17 avril; 15 et 29 mai; 12 et 26 juin
.

ATTENTION: Les choristes doivent envoyer leur nom et numéro de téléphone par e-mail à acad.languedoc@gmail.com pour connaître le lieu des répétitions (ce n'est plus à l'Ecole alsacienne).


Paroles de femmes en Méditerranée.
C’est le titre qu’Edmond Jouve a donné aux quatorzièmes Rencontres internationales de la Francophonie, qui ont eu lieu à Gourdon (Lot) au mois d’août 2004.
Le 29 août étant réservé aux contributions de l’Académie, nous publions ci-dessous l'intervention de Mme Odin. Elle concerne les Femmes de chez nous.
Femmes célèbres du Lot

 

Éditoriaux d'Edmond Jouve, secrétaire perpétuel :
Chère Françoise Sagan
Un enfant du Quercy a accompagné Pierre Savorgnan de Brazza à sa dernière demeure.

 

Récentes publications des membres de l'Académie

 

Contact par courrier électronique, Académie de Languedoc : acad.languedoc@gmail.com
Site en construction

Académie des arts, lettres et sciences de Languedoc, Wikipédia
Voir également http://gpons93.online.fr/academie.htm (2002)